Prothèses

Chirurgie sein nice

Implants et Prothèses mammaires

Objectifs

L’hypoplasie mammaire est définie par un volume de seins insuffisamment développés par rapport à la morphologie de la patiente. Elle peut exister d’emblée (seins petits depuis la puberté) ou apparaître secondairement, à la suite d’un amaigrissement important ou d’une grossesse suivie d’allaitement. Elle peut être isolée ou associée à une ptôse, c’est-à-dire un affaissement de la glande et une distension de la peau. Cette chirurgie à but esthétique ne peut être prise en charge par l’Assurance-Maladie. Une plastie mammaire d’augmentation consiste à corriger le volume jugé insuffisant des seins par la mise en place d’implants (prothèses) derrière la glande mammaire.

Principes

Tous les implants mammaires actuellement utilisés sont composés d’une enveloppe, et d’un produit de remplissage. L’enveloppe est toujours constituée de silicone élastique (élastomère de silicone). Elle peut être lisse ou rugueuse (texturée). En ce qui concerne les produits de remplissage, seuls sont autorisés aujourd’hui en France le sérum physiologique et le gel de silicone car ils sont connus et utilisés depuis près de 40 ans. L’implant est dit pré-rempli lorsque le produit de remplissage a été incorporé en usine (gel de silicone et/ou sérum physiologique). La gamme des différents volumes est donc fixée par le fabricant. Les implants gonflables au sérum physiologique sont remplis par le chirurgien qui peut adapter dans une certaine mesure le volume de la prothèse pendant l’intervention.

Résultat

Il peut être apprécié à partir du troisième mois, délai nécessaire à l’assouplissement des seins et à la stabilisation des prothèses. Au-delà de l’amélioration esthétique, le retentissement psychologique est le plus souvent bénéfique.

L’intervention

Avant l’intervention

L’emplacement de la cicatrice, la situation de la prothèse par rapport au muscle, le type et la taille de la prothèse auront été décidés en consultation, en fonction notamment du contexte anatomique et des désirs exprimés par la patiente. On parvient ainsi, après un exposé clair des différentes méthodes, à choisir ce qui convient le mieux à chaque cas. Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.

Outre les examens pré-opératoires habituels, il peut être utile de vérifier l’imagerie mammaire (mammographie, échographie). Aucun médicament contenant de l’Aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.

Types d’anesthésie et hospitalisation

Il s’agit le plus souvent d’une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.
Modalités d’hospitalisation : Une hospitalisation d’une journée est habituellement suffisante.

L’intervention

Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs :

Incision cutanée

Implants et Prothèses mammaires

L’implant est introduit par une courte incision située :

  • soit sur l’aréole,
  • soit dans la région de l’aisselle,
  • soit dans le pli sous mammaire.

Position de l’implant

La loge qui est aménagée par décollement et dans laquelle la prothèse est implantée est située :

  • soit derrière la glande mammaire et devant le muscle grand pectoral,
  • soit derrière la glande et derrière le muscle grand pectoral.

Les suites opératoires

Les suites opératoires peuvent être douloureuses les premiers jours, notamment lorsque l’implant est placé derrière le muscle grand pectoral. On a alors recours à un traitement antalgique pendant quelques jours. Dans le meilleur des cas, la patiente ressentira une forte sensation de tension.
Œdème (gonflement) et ecchymoses (bleus) des seins, gêne à l’élévation des bras sont fréquents au début. Le premier pansement est retiré au bout de 24 à 48 heures et remplacé par un pansement plus léger, réalisant une sorte de bustier élastique confectionné sur mesure. La sortie a lieu 24 à 48 heures après l’intervention, puis la patiente est revue en consultation deux à trois jours plus tard. : on met alors en place un soutien-gorge assurant une bonne contention.
Le port de ce soutien-gorge est conseillé pendant environ un mois, nuit et jour. Si les fils de suture ne sont pas résorbables, ils sont retirés entre le huitième et le quinzième jours post-opératoires. Il convient d’envisager une convalescence et un arrêt de travail d’une durée de 8 à 10 jours.
On conseille d’attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive.

Les complications

A la suite d’une opération, quelle qu’elle soit, il peut survenir certaines complications, les unes inhérentes à l’acte médical et/ou anesthésique, les autres spécifiques à la plastie mammaire.

 Les bonnes pratiques de sécurité limitent les risques graves mais ne les suppriment pas. 

Certains risques, heureusement exceptionnels, peuvent être imprévisibles et mettre en jeu le pronostic vital ou fonctionnel (embolie, paralysie, septicémie …)

L’anesthésie comporte ses propres complications qui vous seront expliquées lors de l’entretien avec le médecin anesthésiste.

Les risques de l’intervention

Même si les suites opératoires sont le plus souvent simples, les complications éventuelles liées à la mise ne place d’implants mammaires sont à connaître.

Hématome

Le saignement post opératoire est quasi systématique et entraîne des ecchymoses (bleus) sur la peau pendant une à deux semaines. Il peut provoquer un hématome qui se traduit par un gonflement et une tension douloureuse. Il est parfois nécessaire de réintervenir: pour évacuer l’hématome et contrôler la cause de celui-ci. En cas de saignement important une transfusion sanguine peut s’avérer nécessaire.

Altération de la sensibilité du mamelon

Elle est presque systématique et récupère progressivement en quelques mois.

Evolution défavorable des cicatrices

Il est normal que la cicatrice s’épaississe et rougisse les premiers mois. Cet aspect lié à la réaction inflammatoire de toute cicatrisation met douze à dix-huit mois à s’améliorer et à se stabiliser. Il arrive que la cicatrice ait une évolution anormale, épaississement ou boursouflure persistant au-delà d’un an. On parle de cicatrice hypertrophique voire chéloïde (plus fréquente sur les peaux noires). Celle-ci peut survenir de façon imprévisible et peut nécessiter un traitement particulier. Il est important de savoir en ce qui concerne les cicatrices qu’en général elles s’estompent et seront peu visibles, mais ne disparaîtront pas.

infection

Elle est heureusement rare, dans ce cas elle nécessitera probablement le retrait de la prothèse.

Les risques spécifiques aux implants mammaires

Formation des plis ou aspect de « vagues »

Il arrive que le pli de l’enveloppe de l’implant ait un aspect de « vagues » palpables ou visibles dans les parties supérieures du sein. En effet, la prothèse, pour rester souple n’est jamais remplie sous tension. Cette situation est plus souvent constatée lorsque que le revêtement cutané et glandulaire initial est faible.

Contracture capsulaire et coque fibreuse

Tout implant peut générer la formation d’une capsule fibreuse. Cette membrane fibreuse qui se forme dans le but d’isoler un corps étranger de l’organisme et de le protéger, peut s’épaissir ou se rétracter et former ainsi une contracture capsulaire (coque fibreuse autour de l’implant). Quatre stades de fermeté, de l’aspect normal, indétectable, aux formes sévères (avec sein dur, rond, fixé et parfois douloureux) peuvent être constatés. Une intervention chirurgicale permet de corriger cette déformation.

Rupture et dégonflement

Il arrive, de manière exceptionnelle, à la suite d’un traumatisme violent ou sans raison, que l’implant se rompe, se dégonfle. Dans ce cas il est nécessaire de le changer.

Les commentaires sont fermés.