Abdominoplastie

Abdominoplastie

Abdominoplastie

Objectifs et Principes:

Le but d’une telle intervention est d’enlever la peau la plus abîmée (distendue, cicatricielle ou vergeturée) et de retendre la peau saine périphérique.
On peut y associer dans le même temps le traitement d’une surcharge graisseuse localisée par lipoaspiration et le traitement de lésions des muscles abdominaux sous-jacents (diastasis, hernie).
L’abdominoplastie la plus habituellement réalisée consiste à pratiquer l’ablation d’un large fuseau de peau, correspondant à tout ou partie de la région située entre l’ombilic et le pubis, selon un dessin adapté aux lésions.
La peau sus-jacente, saine, située en règle générale au-dessus de l’ombilic, sera redrapée vers le bas, de manière à reconstituer une paroi abdominale avec une peau de bonne qualité.
L’ombilic est conservé et replacé en position normale, grâce à une incision faite dans la peau abaissée.

Une telle chirurgie laisse toujours une cicatrice plus ou moins longue et plus ou moins cachée, selon l’importance et la localisation de la peau lésée dont il a fallu réaliser l’ablation.

Abdominoplastie

Le plus souvent, cette cicatrice est située au bord supérieur des poils pubiens et déborde plus ou moins loin dans les plis de l’aine. Sa longueur est prévisible avant l’intervention : le patient devra en être très clairement prévenu

Le Résultat :

Il ne peut être jugé qu’à partir d’un an après l’intervention. Il convient en effet d’avoir la patience d’attendre le délai nécessaire à l’atténuation de la cicatrice et de réaliser pendant cette période une bonne surveillance au rythme d’une consultation environ tous les 3 mois pendant 1 an. En ce qui concerne la cicatrice, il faut savoir que si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e).

L’intervention

Avant l’intervention

Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Outre les examens pré-opératoires habituels, il peut être utile de vérifier l’imagerie mammaire (mammographie, échographie).
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.

Type d’anesthésie

L’abdominoplastie nécessite pratiquement toujours une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.

Modalités d’hospitalisation

La durée d’hospitalisation varie de 2 à 5 jours.

L’intervention

Chaque Chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs :

  • Le tracé des incisions, qui correspond à celui des futures cicatrices, a déjà été évoqué : il est en fait fonction de la localisation et de la quantité de peau lésée : en pratique, la cicatrice sera d’autant plus grande que la quantité de tissu à retirer est importante.
  • La graisse en excès est extraite par lipoaspiration et les muscles distendus sont remis en tension.
  • En fin d’intervention, un pansement modelant est confectionné.
  • La durée de l’intervention varie entre 9O minutes et 3 heures, selon l’importance du travail à accomplir.

Les suites opératoires

Il faut prévoir des pansements pendant une quinzaine de jours après l’intervention.

Le port d’une gaine de soutien est conseillé pendant 2 à 4 semaines, jour et nuit. Il faut prévoir un arrêt de travail de 2 à 4 semaines.

La cicatrice est souvent rosée pendant les 2 à 3 premiers mois, puis elle s’estompe, en règle générale après le 3ème mois et ce, progressivement, pendant 1 à 3 ans.

Elle ne devra pas être exposée au soleil avant 3 mois.

La pratique d’une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 6ème semaine post-opératoire.

Les complications

A la suite d’une opération, quelle qu’elle soit, il peut survenir certaines complications, les unes inhérentes à l’acte médical et/ou anesthésique, les autres spécifiques à l’abdominoplastie.

 Les bonnes pratiques de sécurité limitent les risques graves mais ne les suppriment pas. 

Certains risques, heureusement exceptionnels, peuvent être imprévisibles et mettre en jeu le pronostic vital ou fonctionnel (embolie, paralysie, septicémie …)
L’anesthésie comporte ses propres complications qui vous seront expliquées lors de l’entretien avec le médecin anesthésiste.

Les risques spécifiques à l’intervention pour l’abdominoplastie

Même si les suites opératoires sont le plus souvent simples, les complications éventuelles liées à l’abdominoplastie sont à connaître :

Evolution défavorable des cicatrices :

il est normal que la cicatrice s’épaississe et rougisse les premiers mois.
Cet aspect lié à la réaction inflammatoire de toute cicatrisation met douze à dix- huit mois à s’améliorer et à se stabiliser.
Il arrive que la cicatrice ait une évolution anormale, épaississement ou boursouflure persistant au-delà d’un an.
On parle de cicatrices hypertrophiques voire chéloïdes (plus fréquentes sur les peaux noires).
Celles-ci peuvent survenir de façon imprévisible et peuvent nécessiter un traitement particulier.
Il est important de savoir en ce qui concerne les cicatrices en général, qu’elles s’estompent et seront peu visibles, mais ne disparaîtront pas.

Infection :

la contamination d’une plaie, d’une cicatrice ou d’un orifice de drainage est le plus souvent sans gravité.
Elle nécessite rarement un traitement antibiotique mais plutôt des pansements qui seront effectués avec une plus grande fréquence.

Hématome :

le saignement post-opératoire est quasi systématique et entraîne des ecchymoses (bleus) sur la peau pendant une à deux semaines.
Il peut provoquer un hématome qui se traduit par un gonflement et une tension douloureuse.
Il est parfois nécessaire de ré-intervenir : pour évacuer l’hématome et contrôler la cause de celui-ci.
En cas de saignement important, une transfusion sanguine peut s’avérer nécessaire.
Altération de la sensibilité abdominale prédominant dans la région sous-ombilicale.
Au bout de 3 à 12 mois, en général, la sensibilité réapparaît.

La nécrose :

très rare, en général limitée et localisée C’est la perte d’une zone cutanée plus ou moins étendue qui peut altérer le résultat esthétique. Elle est favorisée par la prise de tabac.
C’est pourquoi l’arrêt du tabac est vivement conseillé au moins trois semaines avant et après l’intervention.
En cas de nécrose, un geste complémentaire à distance (un an) peut s’avérer nécessaire.
Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire) sont très rares grâce aux mesures préventives rigoureusement respectées (ex. port de bas de contention, traitements anti-coagulants, et lever rapide).

Un écoulement de lymphe :

Il n’est pas rare d’observer au 8eme jour post-opératoire un épanchement lié a un écoulement de lymphe.
Un tel épanchement peut être parfois ponctionné.

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