Ptose

Ptose mammaire

Ptose mammaire

Objectifs :

L’intervention chirurgicale a pour but de remettre l’aréole et le mamelon en bonne position, de reconcentrer et d’ascensionner la glande et de retirer la peau excédentaire afin d’obtenir deux seins harmonieux, joliment galbés et ascensionnés.

Principes :

L’opération consiste à remodeler le sein en agissant sur l’enveloppe cutanée et sur le tissu glandulaire. La glande est concentrée et placée en bonne position. Il faut ensuite adapter l’enveloppe cutanée, ce qui impose de retirer la peau en excès de manière à assurer une bonne tenue et une belle forme au nouveau sein. Ces gestes permettent de replacer l’aréole et le mamelon qui étaient trop bas situés. Les berges de la peau qui ont été découpées sont suturées en fin d’intervention : ces sutures sont à l’origine des cicatrices. En cas de ptose très importante, la cicatrice à la forme d’un T inversé avec trois composantes : péri-aréolaire au pourtour de l’aréole entre la peau brune et la peau blanche, verticale entre le pôle inférieur de l’aréole et le sillon sous -mammaire, horizontale dissimulée dans le sillon sous mammaire. La longueur de la cicatrice horizontale est proportionnelle à l’importance de la ptose.

Ptose mammaire

Plus souvent, en présence d’une ptose mammaire modérée, on peut réaliser une méthode dite  » verticale  » qui permet de supprimer la cicatrice transversale dans le sillon sous-mammaire et de réduire la rançon cicatricielle à ses composantes péri-aréolaire et verticale. Dans certains cas de ptose mammaire très modérée, il est possible d’utiliser une technique qui permet d’effectuer la correction de l’affaissement uniquement avec une cicatrice autour de l’aréole.

Enfin, lorsque la ptose est associée à une insuffisance de volume (hypoplasie mammaire), il peut être souhaitable de mettre en place, dans le même temps opératoire, une prothèse pour redonner au sein un volume satisfaisant.
Dans ce cas, il est habituellement possible de retirer l’excès de peau autour de l’aréole et de limiter ainsi la cicatrice uniquement à un cercle péri-aréolaire.

Résultat :

Il ne peut être jugé qu’à partir d’un an après l’intervention : la poitrine a alors le plus souvent un galbe harmonieux et naturel, symétrique ou très proche de la symétrie. Au-delà de l’amélioration locale, cette intervention a en général un retentissement favorable sur l’équilibre du poids, la pratique des sports, les possibilités vestimentaires et l’état psychologique.
Il convient simplement d’avoir la patience d’attendre le délai nécessaire à l’atténuation des cicatrices et d’observer pendant cette période une bonne surveillance, au rythme d’une consultation environ tous les trois mois pendant un an.
Le sein opéré est un sein qui reste naturel et sensible, notamment aux variations hormonales.

L’intervention

Avant l’intervention

Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Outre les examens pré-opératoires habituels, il peut être utile de vérifier l’imagerie mammaire (mammographie, échographie).
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.

Types d’anesthésie et modalités d’hospitalisation

Il s’agit d’une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.
Modalités d’hospitalisation Une hospitalisation d’un à deux jours est habituellement nécessaire.

L’intervention

Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats.
En fin d’intervention un pansement modelant, avec des bandes élastiques en forme de soutien-gorge, est confectionné.
En fonction du chirurgien et de l’importance de la ptose, l’intervention peut durer d’une heure trente minutes à deux heures trente minutes.

Les suites opératoires

Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, ne nécessitant que des antalgiques simples.

Un gonflement (œdème) et des ecchymoses (bleus) des seins, ainsi qu’une gêne à l’élévation des bras sont fréquemment observés.

Le premier pansement est retiré au bout de 24 à 48 heures et remplacé par un pansement plus léger, réalisant une sorte de bustier élastique confectionné sur mesure.

La sortie a lieu 24 à 48 heures après l’intervention, puis la patiente est revue en consultation deux à trois jours plus tard.
On met alors en place un soutien-gorge assurant une bonne contention (dont la taille aura été évaluée au moment du pansement réalisé à la clinique avant la sortie).

Le port de ce soutien-gorge est conseillé pendant environ un mois, nuit et jour, au décours de l’intervention.

Les fils de suture, s’ils ne sont pas résorbables, sont retirés entre le huitième et le vingtième jour après l’intervention.

Il convient d’envisager une convalescence et un arrêt de travail d’une durée de 7 à 10 jours.

On conseille d’attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive.

Les complications

A la suite d’une opération, quelle qu’elle soit, il peut survenir certaines complications, les unes inhérentes à l’acte médical et/ou anesthésique, les autres spécifiques à la plastie mammaire.

 Les bonnes pratiques de sécurité limitent les risques graves mais ne les suppriment pas. 

Certains risques, heureusement exceptionnels, peuvent être imprévisibles et mettre en jeu le pronostic vital ou fonctionnel (embolie, paralysie, septicémie …)

L’anesthésie comporte ses propres complications qui vous seront expliquées lors de l’entretien avec le médecin anesthésiste.

Les risques spécifiques à l’intervention pour hypertrophie mammaire :

Même si les suites opératoires sont le plus souvent simples, les complications éventuelles liées à la ptôse mammaire sont à connaître. :

Evolution défavorable des cicatrices :

il est normal que la cicatrice s’épaississe et rougisse les premiers mois. Cet aspect lié à la réaction inflammatoire de toute cicatrisation met douze à dix-huit mois à s’améliorer et à se stabiliser. Il arrive que la cicatrice ait une évolution anormale, épaississement ou boursouflure persistant au-delà d’un an. On parle de cicatrices hypertrophiques voire chéloïdes (plus fréquentes sur les peaux noires). Celles-ci peuvent survenir de façon imprévisible et peuvent nécessiter un traitement particulier. Il est important de savoir en ce qui concerne les cicatrices en général, qu’elles s’estompent et seront peu visibles, mais ne disparaîtront pas.

Infection :

la contamination d’une plaie, d’une cicatrice ou d’un orifice de drainage est le plus souvent sans gravité. Elle nécessite rarement un traitement antibiotique mais plutôt des pansements qui seront effectués avec une plus grande fréquence.

Hématome :

le saignement post opératoire est quasi systématique et entraîne des ecchymoses (bleus) sur la peau pendant une à deux semaines. Il peut provoquer un hématome qui se traduit par un gonflement et une tension douloureuse. Il est parfois nécessaire de ré intervenir : pour évacuer l’hématome et contrôler la cause de celui-ci. En cas de saignement important une transfusion sanguine peut s’avérer nécessaire

Altérations de la sensibilité du mamelon :

Elle est presque systématique et récupère progressivement en quelques mois.

La nécrose :

C’est la perte d’une zone cutanée plus ou moins étendue qui peut altérer le résultat esthétique : perte de peau, perte du mamelon. Elle est favorisée par la prise de tabac. C’est pourquoi l’arrêt du tabac est vivement conseillé au moins trois semaines avant et après l’intervention. En cas de nécrose, un geste complémentaire à distance (un an).

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